PDG de BMW : il n'y aura pas de « voitures sans pièces chinoises » dans l'UE

Le PDG du groupe BMW (Oliver Zipse) a une fois de plus sévèrement critiqué les tarifs douaniers prévus par l'UE sur les véhicules électriques chinois lors de la réunion des résultats financiers de mercredi dernier et a suggéré de réinitialiser les objectifs d'évaluation des émissions de carbone.

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La protection commerciale, c'est « se tirer une balle dans le genou »

À moins d’un mois des élections européennes du 9 juin, le débat sur l’interdiction par l’Union européenne de l’utilisation des moteurs à combustion interne à partir de 2035 est également au centre de campagnes électorales de plus en plus acharnées et se déroule comme un feu qui fait rage. Pendant ce temps, les politiques et les constructeurs automobiles tentent de se positionner.

Oliver Zipse a déclaré : « L'enquête compensatoire contre la Chine est exactement le contraire de ce à quoi nous nous attendions. Plus de la moitié des produits importés de Chine vers l'Europe proviennent d'entreprises non chinoises. bientôt se tirer une balle dans le pied. Les tarifs douaniers sont une fonction de protection misérable qui nous nuit fondamentalement. Les fabricants chinois ont moins de 1% de part de marché en Allemagne et en Europe, et l'Europe n'est pas inondée de produits chinois. ".

Le PDG de Volkswagen (Thomas Schäfer) a également clairement indiqué lors du sommet « L'avenir de l'automobile » organisé par le Financial Times que le groupe Volkswagen soutenait une concurrence loyale dans le domaine des véhicules électriques et a mis en garde contre l'augmentation des restrictions sur les véhicules électriques importés de Chine. Tarifs sur les voitures. L'opinion publique estime que les éventuelles mesures de rétorsion de la Chine constitueront un risque majeur. Kallenius, PDG mondial de Mercedes-Benz, a également exprimé les mêmes préoccupations en mars et a préconisé une réduction des droits de douane sur les véhicules électriques chinois.

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Des objectifs d’émission de carbone plus raisonnables devraient être fixés

Le PDG de BMW, Oliver Zipse, a avancé des suggestions spécifiques sur la manière dont l'UE pourrait fixer plus efficacement ses objectifs en matière d'émissions de dioxyde de carbone.

Lors de la conférence téléphonique sur les données financières du premier trimestre 2024 de BMW, Oliver Zipse a expliqué aux médias : « Notre réglementation actuelle stipule que l'objectif de CO2 de la flotte n'est ajusté que tous les cinq ans. Ceci est totalement incompatible avec la loi de développement de la voiture. Notre recommandation est de chaque année. Réduire les émissions de CO2 d’une quantité X. Cela permettra d’obtenir des réductions de CO2 plus rapidement qu’une approche progressive. En d’autres termes, une amélioration continue plutôt qu’un resserrement tous les cinq ans.

L’UE plafonne actuellement les émissions de CO2 des voitures particulières à 95 grammes par kilomètre d’ici fin 2024. Chaque nouvelle voiture immatriculée cette année-là est passible d’une amende de 95 € pour chaque gramme dépassé. Le plafond sera resserré à 93,6 grammes de CO2 par kilomètre à partir de 2025, puis à 49,5 grammes de CO2 à partir de 2030 et enfin à zéro émission de carbone à partir de 2035. Il n’y a pas d’autres jalons entre 2025, 2030 et 2035.

Oliver Zipse a également fait une deuxième suggestion concrète pour des solutions futures : "Nous ne pouvons pas nous concentrer uniquement sur les voitures, car le plus gros émetteur de CO2 est le carburant lui-même. Il est ridicule que l'industrie du carburant ne soit pas du tout impliquée." Toutes les réglementations s'appliquent uniquement aux voitures neuves et non aux véhicules possédés, bien que le nombre de véhicules possédés soit bien supérieur au nombre de voitures neuves vendues chaque année. Une réglementation efficace des émissions de CO2 ne peut être obtenue qu’en impliquant l’industrie des carburants. Carburant, etc., et les voitures BMW sont déjà capables d'utiliser des mélanges de carburant plus élevés."

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Il n’y aura pas de « voitures sans pièces chinoises » dans l’UE

Oliver Zipse espère que la nouvelle Commission européenne non seulement rétablira les objectifs d'émission de dioxyde de carbone, mais réexaminera également l'imposition de droits de douane punitifs sur les véhicules électriques importés de Chine. À l’heure actuelle, il semble encore probable que l’actuelle Commission européenne décide d’imposer des droits de douane punitifs, ce qui pourrait déclencher des contre-attaques immédiates de la part des fabricants chinois.

Oliver Zipse a déclaré : « Voyons d'abord ce qui se passe. J'attends de la nouvelle Commission qu'elle se concentre davantage sur les questions de compétitivité. La chose la plus importante pour l'Europe est le libre-échange, et cela doit être clairement souligné. agir sur la base de l'égalité. Malheureusement, ce consensus est toujours absent de l'agenda politique de l'UE.

Le PDG de BMW a conclu que le projet actuel de l’UE visant à interdire les moteurs à combustion interne et à imposer des tarifs punitifs sur les véhicules électriques chinois est le suivant : « Nous sommes dans une concurrence mondiale. Aucune autre région ne dispose d’un système aussi strict, ni la Chine ni les États-Unis. "Cela finira par nuire considérablement à notre compétitivité." (Remarque : le gouvernement américain devrait introduire des droits de douane élevés sur les véhicules électriques chinois dès cette semaine).

Oliver Zipse a souligné qu'imposer des droits de douane pourrait être contre-productif car de nouvelles normes d'émissions de dioxyde de carbone seront mises en œuvre par l'UE l'année prochaine, ce qui nécessitera davantage de véhicules électriques utilisant des matériaux de batterie chinois. Il a conclu qu'il n'y aura plus de « voitures sans pièces chinoises » dans l'UE à l'avenir. Sans les ressources de la Chine, le Green Deal de l’UE cessera d’exister.

Dans un discours sur les chiffres trimestriels de BMW, Oliver Zipse a également parlé des concurrents actuels avec une clarté inhabituelle. Oliver Zipse divise l'industrie automobile mondiale en trois types.

La première catégorie est celle des étoiles montantes qui créent beaucoup de battage médiatique avec un seul produit, mais ne fournissent que quelques points forts techniques, ce qui peut faire allusion aux constructeurs automobiles chinois tels que Jikrypton, la nouvelle marque énergétique du groupe Geely, et Zhiji Automobile du groupe SAIC. La deuxième catégorie est constituée de constructeurs automobiles établis qui tentent de copier la nouvelle approche des nouveaux arrivants, mais ce faisant, nuisent à la valeur et à la reconnaissance de leur marque. Le troisième groupe est constitué des entreprises qui ont du mal à suivre le rythme du changement et qui sont donc encore prisonnières de leurs modèles économiques traditionnels.

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Oliver Zipse a clairement indiqué que malgré des résultats légèrement faibles pour la première fois au premier trimestre, BMW entend poursuivre sur sa lancée tout en continuant à se considérer comme un modèle pour l'industrie.

"On peut voir les choses de cette façon : tous les acteurs du secteur, qu'ils soient de nouveaux venus ambitieux ou des constructeurs établis, surveillent de près le groupe BMW."